03 March, 2012

Interectalezone

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Tanger / Salò / Interzone

Hadès azuré !
Le bleu chante tout méchant, et chie des flopées de rouquines au cul ultrafin, ossodomisées trop profond, loin par-delà le rectum, jusqu’au cæcum enchanté chantonnant.

Les tapineuses, au Zoco Chico, se font rares. Et les vicelards  d’outre-mer trop courtois, désormais sont discrets. —  L’azur seul continue de gicler parfaitement abject et grossier, jutant sur la place tout son fiel mordoré, nimbé de nappes vaporeuses irisées de foutre éthéré et de lymphe translucide perçue uniquement par l’Os au gland tranchant à résonances sensorielles fluidifiées.

Tanger / Salò / Interzone

Par où les data sensitives se font-elles enculer ?


Extrait de CARNAGE SENSITIF de Younisos


Younisos




04 March, 2009

Lumières Sanglantes



Ma tête enfle et éclate le sang gicle et ruisselle — ma sève s’épand par les trous du réel.

Parmi les cerises meringuées je vois d’amples hanches crémeuses, et une langue de porc — sur le lit blanc gît une tête de mort. Au cœur de la nuit molle et vaporeuse je vois des fesses hautes et laiteuses, et le sperme lunaire en giclées nébuleuses.

La lune enfle et éclate le lait fuse et ruisselle, ma rage se dilate en strip-tease du réel. 

 

Extrait de Carnage sensitif

09 January, 2009

Transes

Je chante ! la boue chante !
Crevons, buvons rouge, osons la fange !
Tremblote ouvre déchire-toi crèèèèèève !
Foutez vos cœurs dehors !
Je vous montrerai les fentes de la beauté — de mon sang je rafraîchirai vos fêlures immondes —
Qui ose encore parler d’amour et de mort ? — l’Apocalypse est déjà consumée — sur le Net se joue le deuil décalé de la Déflagration qui naguère eût mieux fait de nous réduire en poussière d’astres galeux —
Je chante ! la boue chante !


Dépecez-moi !


Je veux vivre en direct mon déchiquetage intégral, et qu’on mêle mes viscères à des grosses fraises obscènes, et que sur les débris pulvérulents de mon maigre cadavre s’éploient des coïts insensés et de monstrueux festins, et que le ciel vert se fende et dégueule des créatures gélatineuses acéphales, et que le Web soit enfin percé à jour — Web sournois dieu diffus, scélérat.


Extrait de Carnage sensitif


02 October, 2008

La hache et la fraise


Une cuisse

une hache
un mur blanc
éclaboussures rouge sang.

Fraise mûre

clair azur
onze fêlures
ciel blanc.

Une cuisse

une hache
donnez une hache
pour que surgisse
sur la peau claire et lisse
le rouge carmin du vice.


Extrait de Carnage sensitif


14 July, 2008

la chair



Une bouche, une pine, un pilon de poulet, un parapluie, une bouche d’incendie —La vie n’est-elle pas une piètre farce bien atroce, d’un comique lamentable, imbroglio de scénarii grotesques, cruelles occurrences ?... et puis hors la banalité : l’excès : éveil tragique — beauté horrible, lumière létale, ivresse vertigineuse au-dessus du gouffre innommable, pourriture, asticots scintillants. Ainsi le cloaque sensitif ouvre sur l’immensité immonde : ivresse sans nom de ce qui se défait, s’affale et s’écoule en dessous.
Fécale éruption.
Il faut imaginer d’énormes charognes sanguinolentes surgissant lentement du ciel bleu.
La furie secrète, muette et anale éclate, solaire. L’azur est une immense putréfaction, la plus pure. Le bleu, déféquant sur des milliards d’yeux, les rince.
La vision renaît et s’allume sous la fiente cosmique. Impossible d’escamoter la Boucherie. L’abominable apparaît abominable, et l’ignoble ignoble, — et le beau, IMMONDE.
Dans la fureur, les hurlements, rages d’une joie atroce — le sang est ivresse. Des orgues d’une cathédrale jaillit et ruisselle une musique abyssale : cet excès de splendeur est comparable à l’immondice en ce qu’elle est excès, et à la chair d’une frêle jeune fille en ce qu’elle est excessivement douce.
L’éclat cru d’un gros sein blanc est une insulte à la prudence, un démenti de la raison, fond laiteux pour des rigoles de sang, orage de déflagrations hilares éclaboussant la gueule à ceux qui pensent à demain.


Extrait de Carnage sensitif